35 % des personnes âgées de 65 ans et plus chutent chaque année. Ce taux atteint 45 % chez les 80 à 90 ans et 55 % chez les personnes âgées de plus de 90 ans (un chiffre sous-évalué). 40 % des personnes âgées hospitalisées après une chute ne peuvent retourner à domicile et doivent être accueillies en établissement.

Les conséquences d’une chute concernent la santé physique mais aussi la confiance en soi. Elles sont responsables de la majorité des fractures, notamment la fracture du col du fémur, mais aussi de traumatismes crâniens. Le syndrome post-chute peut provoquer un confinement de la personne âgée à domicile et son isolement.

Les seniors et les risques de chute

Plusieurs associations se mobilisent pour sensibiliser les seniors. L’enquête association Assurance Prévention dévoile que plus de 50 % des 65 ans et plus ont déjà fait une chute à leur domicile. Certains endroits apparaissent plus risqués comme les lieux de passage : escaliers (24 %), salon/salle à manger (16 %)… Dans 19 % des cas, la chute a nécessité un passage aux urgences, un alitement dans 11 % des cas, et dans 10 % une hospitalisation ou une opération.

La chute n’est pas une fatalité

La prévention des chutes passe par l’aménagement de son territoire : intérieur de la douche, de la baignoire ou des WC pour faciliter l’appui ou le mouvement. L’amélioration des éclairages, même la nuit avec des capteurs de mouvement. La facilitation de la circulation dans la maison et l’adaptation des revêtements de sols.

À chacun d’améliorer son équilibre : bouger, marcher, faire des exercices sur une chaise, dans son lit… La détection de la fragilité est un élément important pour le maintien de l’autonomie des seniors. Pour aider à identifier les chuteurs potentiels, la Haute autorité de santé (HAS) propose des tests de repérage de risques de chute, avec des séries d’exercices et des tests de performance. Les caisses de retraite Agirc-Arrco proposent des bilans gratuits, des stages…

Plusieurs expériences, animées par des chercheurs en lien avec des hôpitaux, ont lieu, aidées par le développement de la domotique. Chemin lumineux, alarmes, semelles connectées pour mieux rectifier les défauts de la marche, tapis de marche, appareils permettant de se rééduquer… Mais aussi des expériences ludiques comme le tango-thérapie pour aider les malades en perte d’équilibre.

Danielle Rived

Être bien chez soi Pas d’obstacle au sol  : éviter les fils électriques au sol, les plantes vertes, les coins de tapis qui se relèvent. Au jardin, éviter les tuyaux d’arrosage, les outils mal rangés… Antidérapants et barre d’appui  : dans la salle de bains, les escaliers. Voir clair  : avoir un éclairage généreux pour éviter les zones d’ombre. Avoir un rangement rationnel  : éviter de monter sur un tabouret pour prendre une casserole, un verre, une serviette.

Rester en forme Bouger  : tout exercice est bénéfique. La marche stimule le fonctionnement du cerveau, renforce la mémoire et facilite la coordination. Activité  : à chacun son rythme. Marche nordique, danses de salon, jardinage, gymnastique douce, relaxation. 30 à 60 minutes par jour d’activité modérée : Il est conseillé de faire durer une activité 10 minutes consécutives. Les bienfaits de la régularité l’emportent sur l’effort.

En savoir plus

Le guide pour bien vieillir sur le site Reponses-bien-vieillir.
Prévenir les chutes : un nouveau guide sur le site de la CNSA.
Bien vivre ma retraite sur le site de l’Agirc-Arrco.